Adélard Raymond fut officier-aviateur dans le RFC durant la Première Guerre mondiale. Revenu du front, il s’associa en 1919 à deux pilotes de la Canadian Aero Film Ltd de Toronto, Harry Wilshire et Roy Maxwell. Avec deux biplans Curtiss JN-4 de surplus de l’armée, les aviateurs offraient des baptêmes de l’air et des vols de démonstration à Saint-Lambert, près de Montréal. À l’automne 1919, ils survolèrent le défilé du Prince de Galles lors de sa visite à Montréal et effectuèrent des vols pour promouvoir la vente de Bonds de la Victoire, opérant à partir du site de Bois-Franc (futur aérodrome de Cartierville). En 1920, Raymond et Wilshire formèrent R & W (pour Raymond & Wilshire) Air Service, obtenant le 12 mai les brevets de pilote commercial Nos. 27 et 26. Durant l’été, disposant de trois JN-4, les aviateurs offraient des tours d’avions dans le cadre d’une campagne du club Kiwanis pour venir en aide aux enfants handicapés. En 1921, R & W Air Service fusionna avec son compétiteur Canadian Aerial Services Ltd, conservant ce dernier nom. Raymond en devint l’un des directeurs.
Une mission spéciale impliquant la livraison clandestine d’avions militaires américains à la France transporta également le chef d’escadrille Raymond aux Antilles françaises à l’été 1940.
Après un séjour à Paris en 1923 pour y subir une délicate opération à un oeil résultant de son service durant la guerre, Raymond devint membre du Conseil d’administration de la Laurentide Air Service du Lac-à-la-Tortue. De plus en plus impliqué dans l’industrie hôtellière, il fut également vice-président et directeur-gérant de l’hôtel Queen’s à Montréal. Membre de la Réserve dans les années 30, il contribua à l’organisation à Montréal de l’escadrille 118, devenant son second officier commandant. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’escadrille fut déployée à Saint-John (NB), en support à l’artillerie côtière. Une mission spéciale impliquant la livraison clandestine d’avions militaires américains à la France transporta également le chef d’escadrille Raymond aux Antilles françaises à l’été 1940. En service au Canada durant le reste de la guerre, il acquit le grade de Vice-Maréchal de l’Air et commanda le Commandement Aérien No.1. Nommé Aide de camp du Gouverneur-Général après la guerre, il siégea aussi sur le Conseil d’administration de Canadair au cours des premières années d’existence de la compagnie.
Chevalier de la Légion d’Honneur
Croix de Guerre avec Palme
Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (CBE)
Vice-Maréchal de l’Air