Né à New York d’une mère canadienne et d’un père américain, George Clinton Keefer vécut une partie de son enfance à l’Île-du-Prince-Édouard. Après l’obtention d’une bourse d’étude en ingénierie à l’Université Yale, Keefer s’enrôla dans l’Aviation royale canadienne (RCAF) en octobre 1940, recevant ses “ailes” en avril 1941. Son instructeur au Cap-de-la-Madeleine écrivait de Keefer (qui avait effectué son premier solo après seulement quatre heures de vol): “D’une vivacité hors du commun… aucune vantardise ni peur en lui… possède beaucoup de panache et d’entrain”. Ces caractéristiques allaient le définir tout au long de sa vie. Keefer gradua premier de sa classe et fut rapidement transféré en Angleterre pour compléter sa formation. Il fut ensuite affecté à l’Escadrille 274 de la RAF, pilotant des chasseurs Hurricane au Moyen-Orient. De retour en Europe en mai 1943, il pilota des Spitfire au sein des escadrilles 416 et 412 de la RCAF. Au cours de la guerre, Keefer obtint le grade de Commandant d’escadre, effectua trois tours opérationnels et fut crédité de la destruction de 12 avions ennemis, 2 probables, 5 détruits au sol plus 9 autres endommagés et au-delà de 60 véhicules et installations terrestres. Il fut un des officiers les plus décorés de la RCAF, comptant parmi un groupe de seulement quatre aviateurs à obtenir une barre à la DFC et DSO, en plus de recevoir de la France la Croix de Guerre avec étoile dorée et la Croix de Vol des Pays-Bas. Keefer demeura au sein de la RCAF jusqu’en 1947, travaillant au Collège de la Force aérienne à Trenton et, dans le personnel canadien, servant à Washington. En 1947, ses qualités reconnues lui permirent d’obtenir un poste de direction au sein de la compagnie CAE à Montréal.
Il fut un des officiers les plus décorés de la RCAF, comptant parmi un groupe de seulement quatre aviateurs à obtenir une barre à la DFC et DSO, en plus de recevoir de la France la Croix de Guerre avec étoile dorée et la Croix de Vol des Pays-Bas.
En 1951, Keefer se joignit à l’avionnerie Canadair de Montréal. À l’image de sa carrière militaire, il gravit tous les échelons et quitta Canadair en 1968, au rang de vice-président. Cette année-là, Keefer fit l’acquisition de la firme Plastal (aujourd’hui Avior) de Granby, spécialisée dans la fabrication de pièces composites dans le secteur aérospatial. Grâce aux contacts de Keefer dans l’industrie, Plastal décrocha plusieurs contrats d’envergure pour des composantes telles: hublots de cabine, conduites d’air, écrans antireflets, compartiments de train d’atterrissage, fenêtres de simulateur de vol, etc. Ces contrats s’intégraient dans une variété de programmes, notamment le CL-215 et le CL-600 Challenger de Canadair, le Dash 7 et 8 de la firme De Havilland, la famille DC-9 et MD-80 de McDonnell Douglas, la division Hélicoptères de Pratt & Whitney, etc. Grâce à sa vision nette, son leadership naturel, son implication et sa ténacité, George Keefer sut positionner Plastal comme un leader mondial en son domaine. Il fut une source d’inspiration pour tous ceux qui eurent à le côtoyer, jusqu’à son décès soudain en 1985.