«Hugh» Pasmore est né en Angleterre d’un père anglais et d’une mère canadienne. Durant la Première Guerre mondiale, il s’enrôla dans le Royal Flying Corps, recevant son entraînement en Ontario et au Texas. Durant son service actif, il pilota des hydravions Felixstowe affectés à la patrouille anti-sous-marine en Mer du Nord. Il fut aussi instructeur au sein de la RAF. Après la guerre, Pasmore travailla pour Elliot Air Service. En 1924, il fut engagé comme second pilote et mécanicien par la Fairchild Aerial Surveys Co. (of Canada), basée au Lac-à-la-Tortue. L’entreprise se spécialisait dans la photographie aérienne, devenant la première compagnie au Canada à opérer à l’année longue. Pasmore s’y établit rapidement comme un des meilleurs pilotes de brousse des années 20. Il fut aussi un des pilotes originaux de l’aéropostale, réalisant le premier transport de courrier transatlantique entre Rimouski et Ottawa, le 27 octobre 1927. Lorsque la maison-mère de New York se lança en 1927 dans la fabrication de ses propres avions (la célèbre lignée des FC-2), Pasmore proposa au président Sherman Fairchild l’établissement d’une usine canadienne. L’essentiel de la flotte canadienne se composait encore de vieux aéronefs du surplus de guerre, à bout de souffle et mal adaptés. Or le Canada avait un important besoin d’avions modernes comme le FC-2 pour l’aviation de brousse, la photographie aérienne et l’aéropostale.
Pasmore s’y établit rapidement comme un des meilleurs pilotes de brousse des années 20. Il fut aussi un des pilotes originaux de l’aéropostale, réalisant le premier transport de courrier transatlantique entre Rimouski (où les navires le déchargeaient) et Ottawa, le 27 octobre 1927.
De ce projet allait naître, en 1928, Fairchild Aircraft Ltd. Nommé responsable du projet, Pasmore en supervisa la réalisation. L’avionnerie s’établit à Longueuil (1 km à l’est du motoriste Pratt & Whitney Canada). D’une superficie de 3300 mètres carrés, l’usine était la plus moderne et la plus spacieuse du genre au Canada. Les installations comprenaient des ateliers d’entretien et de fabrication, un aéroport doté de quatre pistes en étoile de même qu’une hydrobase sur les rives du Saint-Laurent. Cette configuration aéroportuaire s’attira vite la faveur des pilotes de brousse lorsque le temps arrivait de passer de flotteurs à skis, ou vice versa. À la fin des années 30, l’hydrobase accueillait aussi les hydravions géants de l’Imperial Airways arrivant d’Angleterre. Pasmore occupa tour à tour les fonctions de directeur d’usine, premier pilote d’essai, directeur général et finalement, à partir de 1934, président-directeur général. Fairchild Aircraft devint un des plus importants fabriquant d’avions au Canada. Durant le Deuxième Guerre mondiale, Fairchild Aircraft employa jusqu’à 10 000 personnes et produisit un grand nombre de pièces et d’avions, dont le bombardier Fairchild Bolingbroke.