Jean-Paul Fournier apprit à piloter durant la Deuxième Guerre mondiale au sein de la Royal Navy. Après l’obtention de son brevet en 1941, il servit comme pilote d’avions-torpilleurs Swordfish et Albacores à partir des bases côtières d’Angleterre et sur le porte-avions HMS Indomitable (survivant à une attaque à la torpille lors du débarquement de Sicile). À l’été 1944, Fournier fut sélectionné avec trois autres aviateurs canadiens du Royal Navy Fleet Air Arm pour se rendre à l’aéroport Floyd Bennett à New York y suivre un cours de pilotage d’hélicoptère, mis sur pied par le célèbre Igor Sikorsky (qu’il rencontra en personne). Fournier devint ainsi le premier aviateur canadien à se qualifier en solo sur un hélicoptère, en l’occurrence un petit Sikorsky de la série R-4, premier hélicoptère au monde à être construit en série et exporté. Promu officier en charge de l’unité d’hélicoptères de l’escadrille 771 à Scapa Flow en Écosse, Fournier se signala en atterrissant son hélicoptère R-4 sur la tourelle à canons d’un cuirassé!
Fournier se signala en atterrissant son hélicoptère R-4 sur la tourelle à canons d’un cuirassé! L’escadrille 771 constituait alors une des seules unités opérationnelles d’hélicoptères.
L’escadrille 771 constituait alors une des seules unités opérationnelles d’hélicoptères. On y effectuait principalement de la calibration de radars pour les navires, des missions de sauvetage en mer et de la photographie aérienne. Après la guerre, Fournier se tourna vers l’aviation civile à titre d’inspecteur au sein de Transports Canada. Gravissant les échelons administratifs, il devint dans les années 50 Surintendant de la réglementation aérienne, succédant à Joseph-Léon Blondeau. En 1959, Fournier se joignit à l’OACI, pour laquelle il devint en 1960 chef de mission au Congo Belge, alors déchiré par la guerre civile. En 1961, Fournier fut désigné observateur accrédité de l’ONU lors de l’enquête sur l’accident d’avion qui entraîna la mort du Secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjold, survenu en Rhodésie dans des circonstances nébuleuses. De 1968 à 1971, il fut chef de mission au Chili pour l’OACI, menant à l’établissement du Département d’aviation civile dans ce pays. Tout au long des années 60 et 70, Fournier fut activement impliqué dans plusieurs projets de développement international, en particulier avec l’ACDI.