Le service aérien humanitaire fut créé en Amazonie à la suite du décès accidentel d’un missionnaire québécois qui n’avait pu être sauvé, faute de transport adéquat. Son frère Jean Laberge contacta l’organisme américain Wings of Hope, spécialisé dans la remise à neuf d’avions usagés, pour fournir deux Cessna 206 aux Franciscains canadiens du Pérou (lesquels avaient brièvement tenté une expérience d’aviation avec le prêtre-pilote Louis Bédard). Le premier avion arriva à Iquitos en 1968, piloté par Guy Gervais. Bob Weninger et Eddy Schertz se joignirent à lui un peu plus tard. Toutefois les opérations s’avérèrent trop onéreuses pour les Franciscains. Un groupe d’hommes d’affaires de Montréal, dirigé par Noël Girard et Lionel Couture, fonda alors en 1971 Les Ailes de l’Espérance, association à but non-lucratif et non-confessionnelle, qui prit la responsabilité des opérations aériennes. Deux bases – Iquitos et Satipo – furent établies (une troisième en Bolivie en 1985). Durant plus de deux décennies, dans un contexte difficile (perturbé même par les activités terroristes de Sentier Lumineux), les Ailes réalisèrent un nombre incalculable d’évacuations médicales, et du transport de médicaments, médecins, éducateurs, matériel scolaire, surplus agricole, autochtones, etc.
Un groupe d’hommes d’affaires de Montréal, dirigé par Noël Girard et Lionel Couture, fonda alors en 1971 Les Ailes de l’Espérance, association à but non-lucratif et non-confessionnelle qui prit la tête des opérations aériennes.
Les Ailes de l’Espérance desservaient aussi la léproserie de San Pablo, administrée par les Soeurs Hospitalières de St-Joseph. Dans la jungle, une minute en avion équivalait à un jour de marche. Le trajet d’Iquitos à Estrecho prenait 17 jours par bateau… mais à peine 1h15 en avion! Pratiquement chaque village se dota d’un terrain d’atterrissage. Au milieu des années 80, les Ailes exploitaient 75 pistes et un réseau de 60 postes de radio. La flotte comptait deux Cessna 206, deux Beaver, un Otter et un bimoteur Evangel. Une quinzaine d’aviateurs se succédèrent au fil des ans, parmi lesquels Jean Valiquette, Michel Alexandre, Robert Bélisle, Louis Schink, Pierre Lajeunesse, Phoebe Kingscote, Bruce Edwards, André Gingras, Denis Prévost et Jean-François Taschereau. Ce dernier, devenu président après une dizaine d’années comme pilote, signa en 1994 l’entente cédant l’autonomie des opérations à Alas de la Esperanza del Peru, relève péruvienne formée par l’organisation québécoise. Celle-ci continua d’opérer un Cessna 206, appuyé financièrement par Les Ailes de l’Espérance.