Louis Bisson voulait d’abord devenir prêtre mais des ennuis de santé l’en empêchèrent. Assistant à la venue de Lindbergh à l’aéroport d’Ottawa en 1927, Bisson eut la piqûre de l’aviation, travaillant jour et nuit pour se payer des leçons de pilotage. Son premier instructeur disait qu’il était «le plus intelligent aviateur qu’il m’a été donné de former». Bisson gagna plusieurs concours de pilotage au Canada et aux USA. Afin d’accumuler des heures de vol, il offrait des tours d’avion à raison d’un sou la livre du passager! En 1932, Bisson fit la connaissance du Père Joseph-Xavier Couture. Celui-ci, à 47 ans, souhaitait apprendre à piloter pour mieux desservir son immense ministère disséminé dans le nord de l’Ontario. Bisson devint son pilote personnel, travaillant bénévolement tout en étudiant la théologie. Parallèlement, Bisson pilotait pour Nipigon Airways, partageant son salaire avec le père Couture. Avec l’aide de Bisson, le Père Couture décrocha son brevet en 1936, faisant de lui le premier prêtre pilote du Canada. De 1936 à 1939, Bisson pilota pour les Oblats, desservant une vingtaine de missions catholiques en plein coeur des Terrritoires du Nord-Ouest et de l’Arctique canadien. Son WACO, baptisé Santa Maria II, se rendait aussi loin que le 72e degré de latitude nord. Son expertise nordique comme aviateur était alors inégalée. En remerciement, Bisson reçut du Pape la médaille «Pro Ecclesia et Pontifice».
Il fut possiblement le premier pilote canadien à traverser 100 fois l’Atlantique. Ses services furent plus d’une fois réquisitionnés pour le transport de VIP tel Winston Churchill.
Par la suite, Bisson travailla deux ans pour Prairie Airways. Durant la guerre, son rôle clé au sein du RAF Ferry Command lui mérita la King’s Commendation et l’OBE. Mettant à profit sa vaste expérience de l’Arctique, Bisson dirigea en 1942, aux côtés de Don McVicar, des expéditions polaires qui établirent la fameuse «Crimson Route». Il fut possiblement le premier pilote canadien à traverser 100 fois l’Atlantique. Ses services furent plus d’une fois réquisitionnés pour le transport de VIP tel Winston Churchill. Après la guerre, Bisson travailla brièvement pour British Airways. En 1979, Bisson reçut l’ordre du Canada. Réalisant un rêve de jeunesse, il fut ordonné prêtre au Mexique en 1986, puis évêque en 1989. Un pont de l’autoroute 13 porte son nom. Son jeune frère Jean-Emile , marchant sur ses traces, connut lui aussi une brillante carrière dans l’aviation.
1942: King’s Commendation for Valuable Service in the air.
1944: Ordre de l’Empire britannique.
1980: Ordre du Canada.