Né en Jamaïque, Syd Walker immigra à Montréal durant son enfance et gradua en 1932 au Montréal Technical School. De 1932 à 1934, il travailla sur l’île d’Anticosti comme technicien-opérateur pour la compagnie Anticosti Corporation. En 1935, Dominion Skyways, nouvelle compagnie aérienne fondée par Hartland Molson et basée à Rouyn, le recruta pour organiser ses communications radio. La renommée de Dominion Skyways s’établit rapidement grâce à la qualité exceptionnelle de son personnel, parmi lequel figuraient les pilotes C.R. «Peter» Troup, Walter «Babe» Woollett, Roger Smith, les mécaniciens Joe Lucas, Wilfrid Thibault, Phil Larivière et, bien sûr, Syd Walker. Inaugurant en 1937 une liaison quotidienne Montréal-Rouyn (baptisée «Goldfields Express»), Dominion Skyways devenait le premier transporteur régulier doté de communication radio bilatérale au Canada, œuvre de Syd Walker. Lorsque la Deuxième Guerre Mondiale éclata en 1939, Troup et Woollett – anciens pilotes de la RAF – furent mandatés pour organiser, à Malton en Ontario, la première école de navigateurs (No.1 Air Observer School) dans le cadre du BCATP (British Commonwealth Air Training Plan). Ils firent immédiatement appel à Syd Walker pour organiser les communications radio (voix et morse) de centaines d’avions d’entraînement Avro Anson.
En 1935, Dominion Skyways, nouvelle compagnie aérienne fondée par Hartland Molson et basée à Rouyn, le recruta pour organiser ses communications radio.
L’école de Malton servit de modèle pour toutes les autres écoles de navigateurs au Canada.Walker se retrouva ensuite à Saint-Jean-sur-Richelieu pour organiser l’école AOS No.9, qui fut la seule école civile du BCATP à être honorée d’un trophée de la RAF. Walker était désormais reconnu comme un des plus grands experts en communication, ayant sous sa tutelle une armée de techniciens radio de même que les opérations de la tour. Après la guerre, Walker rejoignit Woollett chez Canadian Pacific Air Lines et fut nommé surintendant-radio (division est), dont les quartiers généraux étaient situés à Mont-Joli. Quelques années plus tard, Walker alla rejoindre Joe Lucas à Saint-Jean chez Aircraft Industries of Canada. Sous leur leadership, le personnel grimpa à 500 employés et la compagnie devint un des plus gros centres d’entretien d’aéronefs au pays. Un contrat important avec Austin Airways exigea aussi plusieurs innovations de radar et d’avionique, défi relevé avec brio par Syd Walker. À la fermeture d’Aircraft Industries en 1970, Canadian Helicopters à Dorval s’empressa de recruter Walker qui y travailla jusqu’à sa retraite.